Cela fait plusieurs semaines que j’ai une petite douleur sous le talon gauche. Au départ je n’y ai pas trop prêté attention, mais finalement j’ai bien été obligée de regarder de plus près, et la conclusion s’est imposée : j’ai une verrue plantaire. 🙁 Lorsque j’étais élève à l’école primaire, et qu’à mon grand désespoir nous devions aller à la piscine tous les jeudis après-midi, j’avais attrapé une verrue plantaire sous un orteil. Je n’avais pas dû m’en apercevoir tout de suite, et l’histoire s’est terminée par une opération et plusieurs jours sans pouvoir poser le pied. J’avoue que je n’en ai pas un très bon souvenir…

Heureusement on n’en est pas encore là, et du coup pour éviter justement ce genre de mésaventure, je me suis dit qu’il faudrait peut-être que je m’en occupe… Alors comme nous bénéficions toujours d’une météo exceptionnellement clémente et que la neige ne semble pas pointer le bout de ses flocons pour l’instant, j’ai décidé de prendre les choses en main et d’aller cueillir une plante médicinale renommée pour soigner les verrues : la chélidoine.
Familière des expositions plutôt ombragées, la chélidoine (Chelidonium majus) affectionne les lieux un peu humides : je suis donc allée faire un petit tour du côté nord des murs, loin des prairies bien ensoleillées, et j’y ai trouvé mon bonheur. De la même famille que le coquelicot, cette plante produit de petites fleurs jaunes en saison, dont les sépales tombent très précocement, comme pour le coquelicot. Mais même si en ce moment quelques plantes refleurissent à la faveur de la douceur de ces dernières semaines, ici à Auris la chélidoine est toujours en saison végétative.

Pour la reconnaître il faut donc se baser sur l’apparence de ses feuilles, très profondément divisées en lobes ovales, eux-mêmes grossièrement crénelés. Les divisions de la feuille sont en fait si profondes qu’il faut vraiment regarder de près pour se rendre compte qu’il y a une mince bande de limbe tout au long de la nervure centrale, et qu’il s’agit bien d’une feuille pennatiséquée, et non composée (voir photo) ! On remarque aussi qu’elle a un petit penchant pour les poils ;).

Dotée de nombreuses propriétés thérapeutiques, la chélidoine est utilisée depuis très longtemps en médecine populaire ou en phytothérapie, pour soigner ou soulager de nombreuses affections grâce à son action sur la sphère hépatique, à ses propriétés antispasmodiques ou encore à son action bienfaisante au niveau des inflammations oculaires. Toutefois sa toxicité (qui peut être fatale à haute dose) proscrira toute auto-médication dans ces domaines. A ce sujet, il me semble sage et avisé de s’en tenir à l’usage populaire explicitement indiqué par l’un de ses noms vernaculaires : herbe à verrues.

Pour cela, il suffit d’appliquer une feuille coupée directement sur la verrue à soigner, car c’est le latex jaune orangé qui apparaît à la coupure qui est doté des qualités thérapeutiques recherchées. Toutefois, la simplicité et la gratuité du traitement ont une contrepartie : les contraintes qu’il en découle ! Le latex doit en effet être appliqué 2 à 3 fois par jour, avant qu’il sèche, c’est à dire lorsque la feuille vient d’être cueillie. Me voilà donc condamnée à sortir au moins 2 à 3 fois par jour pour faire ma petite cueillette thérapeutique… je me demande quelle case je vais cocher sur mon attestation dérogatoire 😀 !

Bonjour
Je suis ravie de trouver tous vos articles même si dans le Nord je n’ai pas toutes ces merveilleuses plantes
Pour la chélidoine j’avais l’habitude de prendre un pied que je replante dans un pot et je prélève chaque jour une feuille
Très belle journée dans votre beau pays
Marie
Merci Marie :). Oui parfois il faut que l’on adopte certaines plantes… Un beau printemps à vous et de belles cueillettes !
Bonjour je viens vers vous pour vous transmettre une info au sujet des verrues .
Elles ne se développent en période de fatigue,stress,croissance. …
Et ça provient d’un rétrovirus transmis de la mère à l’enfant tout comme les herpès hiv…
Il faut en arrêter avec cette légende que l’on attrape des verrues à la piscine c’est un très beau mensonge car le temps de survie d’un rétrovirus à l’air dans un milieu chloré moins de la minute. Il ne faut vraiment pas avoir de chance pour marcher avec une blessure juste sur la goutte de sang dans la minute.
Si non la sève de chelidoine ou de figuier fonctionne très bien avec un peu d’homéopathie
Arnica thuya graphite .
Et moins de stress du repos