Pin sylvestre en cuisine : vous avez essayé ?

Pomme de pin du pin sylvestre

Les Conifères en cuisine, ça a toujours été mon petit faible. J’habite en montagne, et ces arbres plein de ressources constituent une bonne partie des cueillettes d’hiver. Jusque là j’ai beaucoup cuisiné l’épicéa (Picea abies), le douglas (Pseudotsuga menziesii), qu’on ne trouve pas en montagne d’ailleurs, mais qui est absolument délicieux;), et mon préféré, le sapin blanc (Abies alba). Mais je n’avais jamais vraiment fait de tests avec le pin sylvestre (Pinus sylvestris).

Pin sylvestre
Un pin sylvestre ( Pinus sylvestris)

Et puis j’ai organisé une sortie cet hiver, en versant exposé plein Sud, avec de nombreux pins. J’avais largement de quoi occuper le groupe avec les autres plantes présentes, mais je trouvais quand-même dommage de juste mentionner que le pin « peut se cuisiner ». Alors je me suis lancée… et je suis devenue fan du pin !:D

Identification

Tout d’abord, comment sait-on que l’on a affaire à un pin ? Très facilement : les aiguilles des pins sont insérées par 2, voire 5 alors que celles des autres conifères sont insérées une par une sur la branche. Une exception cependant : le mélèze (Larix decidua) dont les aiguilles sont insérées par touffes, et là on ne parle pas de 2 ou 5, comme les pins, mais de 35 à 40 aiguilles, donc aucun risque de confusion. La période hivernale nous offre un repère de plus : le mélèze perd ses aiguilles à la mauvaise saison.

Rameau de pin sylvestre (aiguilles et bourgeon terminal)
Les aiguilles de pin sylvestre sont insérées par 2, dans une gaine blanchâtre

Question un peu plus délicate : comment identifie-t-on le pin sylvestre en particulier ? Principalement avec ses aiguilles, qui sont insérées par 2 (un peu comme une pince à épiler), mesurent environ 5 cm de longueur (un peu plus sur les jeunes sujets), sont vert-bleuté et, caractéristique déterminante, sont légèrement torsadées.

Aiguilles de pin sylvestre, vue de près
Les aiguilles de pin sylvestre sont insérées par 2 et légèrement torsadées

Cela dit, aucun pin n’est toxique : si vous vous trompez de pin vous risquez seulement une variation de saveurs…

Une précaution incontournable

Lorsque l’on cueille de l’épicéa, du douglas, du sapin ou… du pin, il y a cependant un conifère dont il faut impérativement savoir les distinguer, c’est l’if (Taxus baccata), toxique mortel à faible dose.

Rameaux et fruits de l'if (Taxus baccata)
If (Taxus baccata), toxique mortel

Si vous cueillez uniquement sur des sujets dont les aiguilles sont insérées 2 à 2 vous n’avez aucun risque de faire erreur, car celles de l’if ne sont pas groupées. De plus elles sont plates, plus ou moins disposées en peigne à double rangée, et présentent une couleur vert foncé dessus et jaune verdâtre dessous. Enfin, en période de fructification l’if porte des fruits charnus et rouges alors que le les conifères cités plus haut portent des pommes de pin.

De la cueillette à la cuisine

Pour en savoir plus et découvrir quelques recettes à base de pin sylvestre, vous pouvez continuer la lecture ici, avec quelques articles relatant mes tests en cuisine !

Vous aussi, vous avez envie de découvrir les plantes sur le terrain, d’apprendre à les identifier et à les cuisiner ? Rejoignez-moi sur le terrain et en cuisine, le temps d’un stage ! Tous les détails ici.

Publié par carolinecalendula

Ethnobotaniste, auteure, conférencière et formatrice Créatrice culinaire Co-directrice éditoriale et rédactrice : l'Aventure au Coin du Bois

3 commentaires sur « Pin sylvestre en cuisine : vous avez essayé ? »

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